Réalité virtuelle

Les fêtes de Noël et du Nouvel An approchent. Ce sera sans doute une parenthèse agréable pour nombre d’entre nous. Cependant les médias sont bien loin des préoccupations de la grande majorité des citoyens. Car combien d’entre nous percevons de l’inquiétude envers l’augmentation des billets d’avion, l’absence de neige sur les sommets, ou du résultat de la présidence des LR.

Ce n’est pas surprenant quand nous savons comment fonctionnent les médias actuels dans leur monde clos alimenté par les dîners en ville et les contacts avec ce monde fort éloigné du commun des mortels. Ce n’est pas le fameux 1% qui est évoqué, mais les 25% de cadres supérieurs qui forment un groupe qui s’enferme de plus en plus dans un univers parallèle. Il suffit de regarder les postes de dépenses par niveau social. Alors que pour les ouvriers c’est l’alimentation qui est première, après le logement, les cadres eux ce sont le transport, les biens et services, le poste alimentaire arrivant plus loin dans le palmarès.

Les consignes de sobriété fleurissent sur nos écrans mais combien d’analystes évoquent les raisons objectives des difficultés actuelles. La politique énergétique avec ses choix idéologiques est certes un élément majeur, ce qui permet aux uns et aux autres de fustiger les partis de gouvernement. Mais ce n’est qu’une infime partie de la problématique

Les raisons fondamentales proviennent du modèle économique que nous entretenons depuis des décennies, sur le thème consommons pour être heureux. Effectivement certains groupes bénéficient de cette politique de la mondialisation heureuse. Mais au détriment de quoi ou plutôt de qui ? Le cadre de vie par exemple. Les bords de mer, et les centres d’agglomérations ne sont plus accessibles aux ouvriers. Ils s’éloignent relégués aux périphéries disposant de moins de services publics, que ce soit une éducation de qualité, un service de santé efficace, une sécurité optimum, pour désigner des pans entiers du régalien. C’est sans doute l’une des raisons de la défection des citoyens lors des périodes de vote. Non pas qu’ils s’en désintéressent, les médias pourtant le laissent croire, se moquant « gentiment » de tous ces beaufs qui ne comprennent pas l’intérêt du vote. Ils ont simplement compris que la représentativité ne concerne que ceux qui font partie de ces nantis. Ne croyez pas qu’il y ait de la jalousie dans mes propos, ce que je dénonce c’est le fait que l’on ne désigne pas les véritables responsables et que l’on fait peser de plus en plus le fardeau à ces premiers de corvée. Dénoncer, éclairer, c’est une chose mais comment pallier cet état de faits ?
La prise de conscience, qu’elle soit écologique, économique, sociale, est réalisée. Il faut franchir maintenant une nouvelle étape, organiser la prise en main citoyenne partout où elle est possible. La compréhension des circuits de décision, des lieux de pouvoir, fait partie de la démarche. Il devient indispensable que les structures d’entraide se concertent, oeuvrent ensemble, trouvent des solutions

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